LES INDESIRABLES D’ACTUALITE


Le frelon asiatique ou frelon à pattes jaunes (Vespa velutina), est une espèce d’hyménoptère dela famille des Vespidae, de la sous-famille des Vespinae et du genre Vespa. Sa tête, vue de face,est orange, et les pattes sont jaunes aux extrémités. Il mesure entre 17 et 32 mm.
Hors de son milieu d’origine, il se révèle être un nuisible très invasif du fait de son mode de
reproduction exponentiel et de ses besoins protéinés. Tous les autres insectes sont des proies
pour ce prédateur non-spécifique. Il est de fait destructeur de la diversité et menace la chaîne
alimentaire autour de ses nids.
Ce frelon est capable de détruire des ruchers d’abeilles domestiques en une seule saison et
accélère la disparition des apiculteurs en ruinant leurs exploitations. Son aire de distribution
d’origine se situe en Asie.
Il existe de nombreuses sous-espèces. Une sous-espèce de couleur noire, Vespa velutina
nigrithorax, a été introduite en Europe en 2005 où elle est une espèce invasive.
En avril 2017, le frelon aurait colonisé presque toute la France.


Le frelon européen (Vespa crabro) est une espèce d’hyménoptères de la famille des Vespidés ressemblant à une guêpe commune, mais de taille deux fois plus importante ; il s’agit de la plus grosse des espèces de guêpes européennes. On l’appelle aussi guichard, ou cul jaune dans l’Est de la France, beurgot (burgaud en occitan) dans le Sud-ouest de la France. La reine atteint jusqu’à 35 mm, les ouvrières font de 18 à 25 mm et les mâles de 21 à 28 mm. Rayé de jaune et de noir sur l’abdomen, la tête, le thorax, l’abdomen et les antennes sont teintés de roux.


Vespa orientalis , il se distingue surtout par la couleur rousse de rouille, en particulier sur l’abdomen apparent où seuls les urites (segments) III et IV sont en majeure partie jaune.
Sur la face, les mandibules et les sinus oculaires roux donnent au « visage » un aspect très distinct Enfin, la pubescence est bien plus rase sur l’ensemble du corps : l’insecte paraît quasi-glabre à l’œil nu, à l’instar des Polistes.
La taille est comparable à celle de Vespa crabro : les reines (ou femelles sexuées) mesurent de 25 à 35 mm de long ; les mâles et les ouvrières sont plus petits, atteignant rarement 25 mm. Chez les mâles, les antennes ont 13 articles et l’abdomen apparent compte 7 segments visibles, alors que les femelles n’ont que 12 articles antennaires et 6 segments abdominaux visibles. Ce dimorphisme vaut pour la grande majorité des Hyménoptères aculéates, dont tous les Vespinae.


Le Vespa bicolor, aussi appelé frelon à bouclier noir est originaire d’Asie du Sud-est. Il vient de la même région du globe que son proche cousin le Vespa velutina, désormais célèbre frelon asiatique.
Le Vespa bicolor a l’abdomen très jaune, les pattes jaunes et un triangle noir caractéristique sur le thorax.
Cet hyménoptère très commun à HongKong notamment a été introduit accidentellement en Espagne il y a quelques années (2013 très probablement).
C’est le plus petit frelon du monde, ce qui ne l’empêche pas de faire de gros nids. Ce frelon se reconnaît très facilement. Outre sa petite taille, il se distingue par sa couleur jaune vif. Il possède un triangle noir au-dessus de son abdomen, entre l’attache des ailes. C’est ce triangle qui lui vaut le nom de bouclier noir.
Les ouvrières mesurent entre 15 et 22 mm. Les mâles quant à eux atteignent 23 mm. Quant aux reines, elles sont légèrement plus grosses et font souvent plus de 25 mm. Il va certainement à terme coloniser l’Europe entière comme ses cousins le Vespa crabro et le Vespa velutina.

LE VESPA MANDARINIA mesure entre 3 à 4 centimètres pour les ouvrières et 4 et 6 centimètres pour les reines, ils ne sont pas uniquement impressionnants. Ils sont également dangereux et beaucoup plus agressifs que le frelon asiatique que nous connaissons en Europe. On estime qu’ils tuent prés d’une cinquantaine de personnes chaque année au Japon.
AUTRES INSECTES D’ACTUALITE
LA PUNAISE DE LIT
Les punaises de lit appartiennent à la famille des Cimicidae, insectes ectoparasites de mammifères, d’oiseaux et plus rarement de reptiles. Cette famille se compose de six sous-familles, totalisant 23 genres et une centaine d’espèces.
Classiquement, le nom « punaise des lits » désigne deux espèces principales inféodées à l’homme :
• Cimex lectularius, une punaise des lits à nouveau très largement répandue dans le monde ;
• Cimex hemipterus, espèce tropicale parasitant aussi des volailles et mammifères, dont les chauves-souris.
Occasionnellement, l’humain est aussi piqué par :
• Cimex columbarius ;
• Cimex pipistrelli ;
• Oeciacus hirundinis et Oeciacus vicaria, inféodées aux hirondelles, lorsque les nids sont contre ou dans les maisons ;
• Cimex Oeciacus.
Parmi les autres espèces, on compte :
• Cimex pilosellus, qui parasite les chauves-souris ;
• Cimex pipistrella, qui parasite les chauves-souris ;
• Leptocimex boueti, espèce tropicale, de l’Afrique de l’Ouest et d’Amérique du Sud, s’attaquant aux humains et aux chiroptères ;
• Haematosiphon inodora, espèce d’Amérique du Nord, ciblant surtout les volailles.
Les espèces du genre Oeciacus (en), bien que ne faisant pas partie de la famille des punaises des lits, possèdent beaucoup de points communs avec celles-ci, mais affectent surtout les oiseaux.
TAPINOMA MAGNUM (2022 , Nantes)
La taille de ces espèces est comprise entre 2 et 5 mm. Les ouvrières sont noires et luisantes avec une pubescence qui leur donne des nuances de gris.
Les espèces du genre Tapinoma sont aussi caractérisées par une odeur particulière de beurre rance notamment après manipulation.
Les colonies de Tapinoma darioi, Tapinoma magnum et Tapinoma ibericum sont polygynes,
c’est-à-dire composées de plusieurs reines, et contiennent jusqu’à plusieurs milliers d’individus.
Peu d’informations sont aujourd’hui connues même si des premiers éléments semblent indiquer que cette espèce serait monogyne .
Les reines peuvent fonder une colonie seule ou par bourgeonnement avec un groupe d’ouvrières.
Ces espèces sont omnivores, elles chassent de petits insectes et récoltent le miellat des hémiptères aussi bien sur les parties aériennes que sur les racines des plantes.
Dans ce complexe taxonomique, trois espèces ont été identifiées comme potentiellement envahissantes, Tapinoma magnum, Tapinoma darioi, Tapinoma ibericum.
Tapinoma magnum a été signalée envahissante en milieu urbain, en Allemagne, Belgique et Pays-Bas (Dekoninck et al., 2015). En France, des colonies ont été observées à Bordeaux (Galkowski, 2008), Sauvagnon, hors de sa zone de répartition, ainsi qu’en Corse ou à Saumur. Les fourmilières se situent alors généralement proches des sources de chaleur d’origine humaine. L’espèce a une forte capacité d’adaptation, s’accommodant aussi bien à des sols très humides que très secs.
Des dégâts sur cultures sont relevés notamment au niveau des petits maraîchers et des particuliers. Ils correspondent à une modification du sol par les fourmilières ainsi qu’à une augmentation du nombre d’aphides sur les cultures (Alain Lenoir et Christophe Galkowski, 2017). Ces espèces élèvent, en effet, des aphides pour leur miellat, source de nourriture constante et très appréciée ; elles défendent donc leur élevage de manière accrue.
En réponse à ces dégâts, de nombreux producteurs et particuliers ont opté pour des insecticides posant d’autres problèmes environnementaux.